Contrefaçon : quelles nouvelles avancées ?
publié le samedi 30 avril 2022
Avec la crise de la Covid-19, les contrefacteurs ont diversifié leurs activités vers les produits médicaux et pharmaceutiques. La part des contrefaçons dans les importations de l’Union européenne s’est élevée à 6,8% en 2020, représentant pas moins de 121 milliards d’euros, selon l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (Euipo). Ces chiffres qui ne baissent pas, incitent fortement l’industrie pharma et médicale à recourir à des solutions d’authentification 100% fiables, au-delà de la sérialisation et l’agrégation. Tour d’horizon des solutions existantes avec Weber Marking Systems France, Edgyn (ex-Arjo Solutions), Morphotonix et Reynders Pharmaceutical Labels.
Depuis le 9 février 2019, la directive européenne sur les médicaments contrefaits datant de 2011, dite FMD («Falsified Medicines Directive 2011/62/UE») impose aux laboratoires pharmaceutiques un numéro unique sur chaque boîte de médicaments. S’y ajoute un dispositif pour garantir son inviolabilité : collage, pastilles ou emballage déchirable qui la rendrait impropre à la consommation.
Inviolabilité et marquage UV
En tant que fournisseur d’équipements industriels et étiquettes, Weber Marking Systems France a beaucoup investi pour suivre ses clients laboratoires dans la mise en place d’étiquettes d’inviolabilité «pour sceller les boites et les détériorer si arrachées», note Margot Brulard, responsable marketing de la société. La sérialisation est une étape passée avec succès par les industriels de la pharmacie pour la sécurisation de la chaîne du médicament de prescription. D’autres chantiers sont engagés au niveau international dans le sens de l’agrégation pour avoir une traçabilité unitaire complète, associant le produit, l’étui, la caisse et la palette de transport, sur toute la chaîne de distribution. «Il y a une forte demande d’étiquetage en angle sur les deux facesdu carton de transport pour simplifier l’accès aux données et à la traçabilité dans le cadre de l’agrégation sur toute la chaine de distribution», poursuit-t-elle. Au-delà, l’attention porte sur le marquage jet d’encre invisible sur les emballages, au travers par exemple d’un QR code ou d’un Datamatrix, pour faciliter l’authentification du produit par le fabricant. «On peut intégrer le marquage jet d’encre directement sur la ligne de conditionnement pour fournir une solution additionnelle de protection», ajoute-t-elle.
Extrait de la revue n° 667 – Avril 2022. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support