La location de palettes bois :une réponse circulaire aux exigences du PPWR

Par Thibaut Esnée, Directeur régional d’IPP France et Péninsule Ibérique.

Réutilisables, réparables et recyclables, les palettes bois locatives incarnent déjà le modèle circulaire que l’Union européenne souhaite imposer avec le nouveau règlement sur les emballages, le PPWR. Alors que les entreprises doivent se préparer à des obligations strictes dès 2026, ce système mutualisé et durable s’impose comme une réponse concrète, efficace et vertueuse.

Adopté en janvier 2025, le Packaging and Packaging Waste Regulation (PPWR) entrera en application le 12 août 2026. Ce texte impose à tous les États membres des objectifs ambitieux de réduction, de réutilisation et de recyclage des emballages. À l’horizon 2030, 40% des emballages de transport devront être réutilisés, avec une exigence de 100% pour les flux intra-entreprises et intra-pays. En 2040, cette ambition se portera à 70%. Le modèle linéaire fondé sur l’usage unique touche à sa fin : la logistique entre dans l’ère de la circularité obligatoire.

Cette mutation réglementaire peut devenir un levier stratégique. Les entreprises de produits de grande consommation, particulièrement concernées, devront revoir la conception et la gestion de leurs emballages. Les palettes, supports de manutention indispensables au fonctionnement des chaînes d’approvisionnement, concentrent à elles seules une grande partie des enjeux liés aux flux, aux coûts et aux émissions carbones. Leur choix devient un acte de conformité réglementaire autant qu’un levier de performance environnementale.

Dans ce contexte, la palette bois se distingue naturellement. Issue de forêts gérées durablement, elle constitue une ressource renouvelable. Réparable, elle peut être utilisée plusieurs fois. En fin de vie, elle est recyclée et valorisée sous forme de paillis, de biocarburant ou de matériaux composites. Chaque rotation supplémentaire amortit son empreinte carbone initiale et réduit le recours aux ressources vierges, contribuant ainsi à la diminution des émissions logistiques de Scope 3, au cœur des engagements RSE.

Le modèle locatif de la palette bois renforce encore ces atouts. Là où le PPWR imposera demain une réutilisation massive des emballages, ce système l’applique déjà. Les palettes circulent dans un pool fermé, sont collectées après usage, réparées si nécessaire et remises en circulation. La mutualisation et l’optimisation des flux limitent les kilomètres parcourus à vide, réduisant encore l’empreinte carbone des opérations logistiques.

Adopter dès aujourd’hui ce système locatif, c’est anticiper les obligations européennes tout en sécurisant sa chaîne d’approvisionnement. C’est éviter les perturbations liées à l’entrée en vigueur du règlement, tout en renforçant sa performance environnementale et son image.

La location-gestion de palettes bois n’est pas seulement une réponse aux contraintes réglementaires. C’est la preuve que la durabilité peut aller de pair avec l’efficacité logistique. Les entreprises qui choisiront cette voie ne se contenteront pas d’être conformes : elles prendront une longueur d’avance.