Selon le dernier rapport World Robotics publié par l’IFR (International Federation of Robotics), les ventes annuelles de robots ont atteint en 2018 16,5 Mrds de dollars, un record. Soit l’équivalent de 422 000 unités, un résultat en progression de 6% par rapport à l’an dernier. Et les signaux sont tous au vert pour les prochains mois à venir : l’IFR projette une croissance moyenne de 12% par an sur l’intervalle 2020-2022. Sur ce secteur, l’Asie reste le marché principal tiré par les demandes chinoises, coréennes et japonaises. Ces trois pays avec les Etats-Unis et l’Allemagne représentent à eux seuls 74% des installations robots en 2018. 30% des ventes de robots sont destinées à l’industrie de l’automatisation, principale utilisatrice de ces solutions. Après une forte progression de 21% en 2017, elle enregistre une croissance plus timide de 2% en 2018. A noter, que malgré l’intérêt croissant pour les cobots et même si leur équipement a augmenté de 23% entre 2017 et 2018, l’IFR n’a comptabilisé que 14 000 nouvelles installations dans le monde, soit seulement 3,24% de l’offre robots.

Un marché plus mature en France, en quête de nouvelles technologies
Entre 2018 et 2019, malgré l’intérêt pour ces solutions, le marché des robots a stagné en termes de volumes, créant quelques tensions. Cyril Héroult, Directeur du segment agroalimentaire ABB France analyse : «nos clients sont à la recherche de nouvelles technologies différenciantes, et avant d’investir prennent un vrai temps de réflexion. C’est pourquoi, chez ABB, nous nous concentrons davantage sur l’optimisation des datas, la qualité et la traçabilité de la production, des points essentiels». Les besoins changent également. Que ce soit en agroalimentaire, ou désormais en pharmacie/cosmétique, les industriels travaillent sur de plus petites séries. Ce qui implique d’adapter les machines, leur taille et leur cadence. «Autre évolution majeure notamment dans le secteur agroalimentaire : les robots étaient auparavant utilisés majoritairement pour du pick and place et de la fin de ligne. Aujourd’hui, les clients nous les réclament plus en amont pour des produits semi-finis ou nus. Ce qui nous demande de travailler sur la vitesse et taille de nos solutions, mais aussi de les adapter à des environnements hygiéniques ou aseptiques», explique Cyril Héroult.

Côté nouveautés, ABB étoffe sa gamme de robots YuMi®avec la nouvelle référence IRB14050 YuMi® à un bras, destinée à la petite manutention de charges légères (jusqu’à 500 g) ou pour des bancs d’essais. Agile et compact, il s’adapte facilement aux lignes existantes grâce à son design modulaire flexible, sans besoin d’interruption d’opérations en cours. De manière similaire à la version deux bras, ce YuMi® peut être installé en toute sécurité au contact des opérateurs, avec un faible encombrement spatial. En parallèle, ABB a récemment dévoilé OmniCore™, sa dernière génération d’armoires de commande robots. Dotée d’un nouveau pupitre et logiciel, elle permet une connexion facilitée aux robots, tout en garantissant une meilleure cybersécurité des données. Autre sujet important pour 2020 chez ABB, le développement de son service ABB Ability™, qui permet la digitalisation des données, qu’elle soit matérielle ou cloud, pour faciliter notamment la maintenance prédictive de ses machines et robots.

Extrait de la revue n° 641 - Septembre 2019. Reproduction interdite sauf accord écrit d'Emballage Digest ou mention du support