Contrôle : le casse-tête des corps étrangers
30 septembre 19 | .Para/Pharmacie | #1603 :: rss
Détecteur de métaux, rayons X, contrôle vision… Les méthodes sont nombreuses pour repérer les “impuretés” présentes dans le contenant de médicaments, qu’il s’agisse de métaux ferreux, non ferreux ou de verre. Avec chacune des avantages et des inconvénients. Revue de presse.
Avec la démocratisation de technologies jusque-là onéreuses, le contrôle qualité n’a de cesse de s’interroger sur le meilleur moyen de détecter des corps étrangers présents dans des contenants ? La question se pose évidemment dans l’agroalimentaire mais aussi dans l’industrie pharmaceutique, même si la quantité de produits qui peut être potentiellement ingérée est bien moindre. Quatre types d’impuretés peuvent s’y «glisser» : les métaux ferreux et non ferreux, qui proviennent de matières premières ou de la pollution extérieure, les inox 304 et 316 dans lesquels sont fabriquées les machines composant la ligne d’emballage, et le verre des flacons, seringues ou verrines.
Les détecteurs de métaux ultra-performants pour l’inox
Premier à avoir fait son apparition, le détecteur de métaux reste pour Nicolas Prompt, directeur commercial de Lock Inspection Systèmes, filiale France du spécialiste britannique Loma Systems, la technologie incontournable dans ce domaine : «aujourd’hui, dans le secteur pharmaceutique, c’est la meilleure solution pour repérer la présence de particules métalliques». L’efficacité du détecteur de métaux est plus ou moins grande selon la nature du corps étranger : «lancée voilà deux ans, notre gamme IQ4repère très bien le ferreux, qui s’aimante, un peu moins bien le non ferreux et encore moins bien l’inox, ces deux derniers ne s’aimantant pas. Avec le détecteur IQ4 Pharma Insight utilisé pour les comprimés et les gélules, il est possible de détecter jusqu’à 0,3 mm de métaux ferreux et non ferreux, et 0,4 mm d’inox. Pour ce dernier matériau, il ne me semble pas qu’une autre technologie puisse parvenir à un tel niveau de performance. Et le volume contrôlé est important puisqu’il peut atteindre 30 000 unités à l’heure. Pour la détection de métaux dans du liquide, nous utilisons des détecteurs IQ4 Pipeline mais la sensibilité est beaucoup moins fine : autour de 1,0 à 1,2 mm pour les métaux ferreux, 1,2 à 1,5 mm pour les non-ferreux et 1,5 à 2,0 mm pour l'inox», détaille Nicolas Prompt. Outre qu’il ne détecte évidemment pas le verre, le détecteur de métaux présente un autre inconvénient : il doit être utilisé avant de procéder aux étapes de mise sous emballage, celui-ci pouvant contenir des éléments métalliques et donc fausser le travail de l’outil. «Les gélules et les comprimés doivent être analysés lorsqu’ils sont en vrac s’ils sont ensuite mis sous un blister aluminisé ou aluminium. Pour les flacons, la détection doit de même être faite avant l’operculage par un film si celui-ci est aluminisé ou si le bouchonnage et l’absorbeur d’humidité contiennent du métal. De même pour les seringues avant la pose de l’aiguille. Quant aux sachets, ceux qui sont en papier ou en plastique peuvent être contrôlés, mais pas ceux qui contiennent de l’aluminium», précise le représentant de Lock Inspection Systèmes.
Extrait de la revue n° 641 - Septembre 2019. Reproduction interdite sauf accord écrit d'Emballage Digest ou mention du support