Sticks : l’emballage s’adapte à la demande pharma
30 novembre 19 | .Parfumerie Cosmétique | #1793 :: rss
Pratique, le format mono-dose du stick séduit de plus en plus les laboratoires pour des produits en poudre, liquide/gel ou granulés. Une orientation qui oblige à une adaptation des machines verticales d’emballage jusque-là utilisées pour l’agroalimentaire.
«L’usage des sticks est en plein boom dans le domaine pharmaceutique, car les services marketing considèrent son usage comme bien plus pratique que les autres modes d’emballage». Le constat d’Alex Leardini, directeur marketing d’Universal Pack, est sans appel : les sticks, qui servent à la consommation en mono-dose de produits en poudre, liquide/gel et granulés, ont le vent en poupe. Autre avantage pointé par le manager du fabricant italien de machines verticales d’emballage : «les sticks consomment environ 20% moins de films que les sachets quatre soudures». Résultat : les ventes de machines pour sticks d’Universal Pack ont progressé de 10% en 2018 en Europe. Dgaber Drib, responsable commercial de la PME turque Turpack, spécialiste des machines pour sticks et sachets commercialisés dans 85 pays dont la France, observe également un fort développement de ce type d’emballage pour les médicaments : «c’est notamment le cas pour les gels, par exemple pour le Gaviscon, ou pour les liquides type sirops, qui se prennent de plus en plus en mono-dose. C’est plus pratique et considéré comme plus hygiénique qu’une bouteille débouchée et rebouchée».
Poids : servomoteurs conseillés
Les machines sticks sont en général indistinctement utilisées pour le secteur alimentaire ou pharmaceutique, même si quelques modifications sont nécessaires. «Dans les deux cas, il s’agit de produits ingérés, sur lesquels il faut être vigilant et qui impliquent donc des niveaux d’exigence très voisins. Ainsi, toutes les pièces en contact avec le produit doivent avoir une certification, notamment les tuyaux de remplissage», indique Dgaber Drib. «La seule différence va se situer au niveau de la mesure du poids pour les liquides, sur laquelle il faut davantage prêter attention dans la pharmacie. Les doses sont en effet de quelques centigrammes, contre quelques grammes dans l’alimentaire. La marge d’erreur doit donc être beaucoup plus faible, de l’ordre de 0,2 à 0,3 g. C’est pourquoi nous utilisons des systèmes de remplissage à pistons avec servomoteurs dont on peut se passer pour des applications alimentaires, pour un coût moindre». Pour Luca Catenacci, directrice zone France et Amérique latine d’Universal Pack, il y a finalement peu de différences entre les deux usages : «nous nous servons par exemple des mêmes films – des PAP/PE, PAP/ALU/PE – dans les deux cas. Hormis la question du poids, la différence principale se fera sur le nettoyage des composants et des pièces, qui sera réalisé plus en profondeur pour l’industrie pharmaceutique. C’est notamment pour cela que nous venons de proposer un design légèrement modifié pour notre modèle Alfa Flexiafin de le rendre plus accessible».
Extrait de la revue n° 643 - Novembre 2019. Reproduction interdite sauf accord écrit d'Emballage Digest ou mention du support