Arcade Beauty investit dans son usine Biopack
posted Friday 19 January 2024
Le succès des produits miniatures et nomades s’installe comme une tendance de fond sur le marché cosmétique. Fort de ce constat, le groupe Arcade Beauty a récemment musclé l’outil de production de son site de production Biopack, l’une des cinq usines européennes. Située à Val-de-Reuil, en Normandie, l’entité est spécialisée dans le conditionnement des échantillons et mini produits parfums et cosmétiques.
L’entrée en vigueur de l’article 22 de la loi Climat et Résilience du 22 août 2021 – autorisant la distribution des échantillons dans les commerces qu’à la seule demande du client – a accéléré la «premiumisation» de ces produits. Les échantillons de type cartes ont ainsi laissé place à des produits plus élaborés, de plus grande contenance, pour offrir au consommateur la possibilité de tester une formule sur plusieurs jours. Une mutation qui a porté la progression de Biopack ces derniers mois. Ainsi, pour l’année 2023, le site devrait atteindre le cap des 300 millions unités vendues, soit une hausse de production de 30% en cinq ans pour un chiffre d’affaires attendu qui devrait dépasser les 60 M€ en 2023, en hausse de plus de 20% par rapport à l’année dernière. L’entité normande rachetée en 2008 par Ileos puis Arcade Beauty enregistre ainsi la plus forte progression du groupe au cours de ces dernières années, tirée notamment par la croissance des mini sprays sur ces trois dernières années (+20%).
Un renouvellement de parc de machines
Pour accompagner cette croissance, la mise en service de cinq nouvelles machines fin 2023 et début 2024 apportera à Biopack environ 25% de capacité supplémentaire. Ces investissements de près de 2,5 millions d’euros permettent au site rolivalois d’être équipé d’un parc d’une cinquantaine de machines. De la mise en volume, au marquage et à la fermeture, les nouvelles étuyeuses conditionnent 30 000 produits sur un cycle de huit heures. Les mini-produits sont ensuite regroupés par lot avec des films plastique – qui peuvent intégrer 70% de recyclé – grâce à deux nouvelles cellophaneuses. Au
total, le site de 10 000 m² couverts offre un process intégré du remplissage de parfums et produits cosmétiques, de la réception des jus à la livraison des produits finis. «Notre force, c’est notre flexibilité», commente Mathieu Guilluy, directeur de l’usine de Val-de-Reuil. Seulement six semaines sont ainsi nécessaires à Biopack pour être opérationnel pour le conditionnement des jus.
En complément, d’autres investissements d’un montant d’un million d’euros ont été réalisés sur le site de Biopack. De nouveaux bureaux administratifs ont vu le jour après plusieurs mois de chantier. Quant au quai logistique, il a été agrandi pour offrir aujourd’hui 4 000 emplacements.
Biopack offre un service à la carte
Si l’activité du site Biopack porte sur le conditionnement de tubes, pots et flacons rigides de 1 à 30 ml, les équipes ont développé – pour les plus petites entreprises – un service à la carte depuis 2006. Cette offre «full-service» intègre un sourcing des formules et des packagings ainsi qu’un pilotage des opérations de décors et d’assemblage. L’activité est complétée par l’approvisionnement en étuis et cartes échantillons – fabriqués sur l’usine Carestia basée à Grasse, le site d’impression du groupe – et en flacons verre sur l’entité Pheonix Glass, située aux États-Unis.
En 2024, Biopack s’attend à poursuivre sur la même dynamique de croissance. Le site recevra en début d’année ses machines complémentaires de conditionnement, dont une ligne robotisée pour gagner encore en performance.