Le CNE réagit à la tribune collective publiée dans les Echos
posted Monday 01 December 2025
8 millions de tonnes d’emballages par an : « L’Etat préfère taxer les collectivités plutôt que contraindre les industriels », la tribune à charge publiée par un collectif de collectivités et de syndicats le 21 novembre dernier dans les colonnes des Echos a fait bondir le Conseil National de l’Emballage (CNE), qui répond à chaque attaque.
La tribune – signée par le Syctom aux côtés d’une quinzaine de collectivités et syndicats de gestion des déchets ainsi que deux organismes nationaux (Amorce, Azur, CNR, Sevede, Siom, Valoseine, etc.) interpelle les pouvoirs publics quant à la surproduction des emballages de la part des industriels, à coup de chiffres erronés et de fausses vérités, s’insurge le Conseil National de l’Emballage.
Ce dernier dément les chiffres avancés dont celui de 8 millions de tonnes d’emballages ménagers mis sur le marché par an. Selon l’Ademe, le chiffre officiel est de 5,5 Mt. Par ailleurs, les auteurs de la tribune affirment que pas moins que « 70 % des emballages mis en circulation pourraient être évités ». Cette assertion, qui ne correspond à aucune réalité, est sans fondement et nulle part documentée, défend le Conseil National de l’Emballage.
Autre contre-vérité pointée du doigt : contrairement à ce qui est affirmé dans cette tribune, le CNE rappelle que les metteurs en marché participent au financement de la gestion de la fin de vie des emballages vides par les écocontributions définies par les éco-organismes agréés par les pouvoirs publics comme Citeo et Léko. Une manne financière de 1,6 milliards d’euros en 2025 pour Citeo* qui permet de financer justement le tri des déchets et la collecte sélective gérées par les auteurs mêmes de cette tribune.
Enfin, rappel essentiel et non des moindres fait par le CNE : ce ne sont pas des emballages qui sont mis sur le marché mais bien des produits qui ont besoin d’être emballés. Les emballages ont pour fonction de contenir, protéger et conserver les produits, d’en permettre le transport et l’entreposage, de fournir au consommateur des informations sur le produit qu’il achète, d’en faciliter l’usage et d’en prolonger la durée de vie… Sans emballages, il n’y a pas de produits.
Le CNE milite d’ailleurs depuis de nombreuses années pour le « Juste Emballage ». A savoir un emballage qui permette d’assurer les fonctionnalités essentielles attendues par le produit, tout en minimisant son impact sur l’environnement.