
La Febea décrypte le potentiel de larecharge cosmétique
publié le lundi 30 juin 2025
Une étude, menée par le cabinet Senseva pour la Febea, avec le soutien financier de Citeo dans le cadre de l’appel à projets «EncoRE plus de réemploi», avait pour but d’identifier les leviers essentiels pour développer l’acceptation et l’utilisation des systèmes de recharge par les consommateurs.
D’après l’étude, 59% des consommatrices de cosmétiques ont acheté des recharges au cours de l’année écoulée, signe d’un intérêt réel mais encore perfectible. Deux segments d’utilisatrices se distinguent particulièrement : les «Beautistats & Tendance» (22%), des consommatrices jeunes, sensibles à la nouveauté, aux promotions et à l’aspect ludique et les «Green & Clean Beauty» (23%), plus âgées, avant tout motivées par la dimension écologique. Le profil type de l’acheteuse de recharge est une femme de 19 à 44 ans, diplômée, active, avec des revenus élevés, vivant dans un foyer de trois personnes ou plus, et grande consommatrice de cosmétiques. La réduction de l’impact environnemental est citée par 70% des utilisatrices comme principal atout pour l’utilisation des recharges cosmétiques, suivie par l’avantage économique, la praticité, l’esthétique et l’aspect ludique de la recharge. Les consommatrices apprécient également la possibilité d’accéder à des produits de meilleure qualité à moindre coût.
Les consommatrices identifient deux grandes mécaniques de recharge : les recharges à verser (poche ou flacon à transvaser dans un contenant réutilisable), préférées par 44% des répondantes, et les recharges à insérer (cartouche ou godet à placer dans le contenant), plébiscitées par 38% d’entre elles. Les poches à bouchon sont aujourd’hui les plus connues et les plus répandues. 59% des consommatrices de cosmétiques ont acheté des recharges au cours de l’année écoulée.
Cependant, plusieurs freins persistent comme l’indisponibilité des recharges en magasin (44%), le manque d’information claire, la crainte de gaspillage, de l’hygiène ou encore de la sécurité lors du transvasement (14%), tandis que 13% ne savent pas qu’il existe des recharges pour certains produits cosmétiques.
Les consommatrices jugent le potentiel de la recharge variable selon les catégories de produits. Le marché actuel de la recharge est largement dominé par les produits d’hygiène (gels douche, shampoings). Viennent ensuite les soins du corps et du visage, les parfums (en 3ème), les produits capillaires, les produits nettoyants et démaquillants. Au contraire, d’autres familles de produits, comme les dentifrices, le maquillage ou les produits bébé, semblent moins adaptées à ce mode de consommation.
Afin de favoriser une adoption plus large des recharges cosmétiques, l’étude identifie plusieurs leviers d’action. L’amélioration de la disponibilité en magasin et en ligne, la clarté de l’information sur les avantages écologiques et économiques, ainsi que l’adaptation des formats (grande contenance, formats nomades) sont des attentes fortes.
Une tarification attractive, notamment pour les consommatrices à la recherche de petits prix, apparaît également déterminante (63%). L’innovation sur les produits et packagings, en particulier le développement de poches à bouchon, ainsi qu’une communication ciblée via les réseaux sociaux et les influenceuses beauté, sont des moyens efficaces pour mieux faire connaître les bénéfices et l’utilisation des recharges.
L’étude souligne enfin l’importance d’un travail conjoint sur la recharge et le contenant réutilisable, afin de garantir une expérience utilisateur optimale et limiter les pertes de produit. La réussite de la recharge cosmétique passera par une offre innovante, visible et adaptée à chaque catégorie de produits, ainsi qu’une communication pédagogique et positive.