Brodart packaging finalise l’extension et la modernisation de Galard

Rachetée en 2021 par Brodart Packaging, l’imprimerie Galard – basée à Vallet en Loire-Atlantique – est le premier site à bénéficier du large plan de rénovation lancé par le groupe pour plusieurs de ses usines. D’un montant de 3,2 M€, Galard a vu sa surface doublée, ses flux de production optimisés et sa consommation d’énergie réduite.

4^ème site de production du pôle étiquettes du groupe Brodart Packaging, l’imprimerie Galard (25 salariés pour un CA 2024 de 2,5 M€) vient de finaliser plusieurs mois de travaux pour rénover et agrandir son site historique de 1600 m². Brodart dote ainsi ce spécialiste des travaux graphiques et de l’impression d’étiquettes adhésives d’une usine dernier cri de 3000 m², pour une enveloppe totale de 3,2 M€. «Le plateau initial a été mis à nu, certaines cloisons abattues afin d’accueillir l’extension en forme de L, qui vient englober le site initial et gagner ainsi en surface», décrit Alexandre Calleau, directeur du site. «La direction de Brodart nous a laissé carte blanche et nous a fait totalement confiance. L’ensemble des salariés ont été impliqués et ont travaillé en mode projet : ils ont activement participé à l’agencement de l’espace ou encore au choix des matériaux. Ce qui fait aujourd’hui la fierté des équipes», ajoute le responsable.

Un espace totalement repensé pour optimiser les flux
Le chantier a permis de repartir d’une feuille blanche. «C’était l’occasion ou jamais de repenser la disposition des stocks et des machines afin de gagner en fluidité et logique dans la gestion des flux», avoue Alexandre Calleau. Le parc machines a ainsi été repositionné, soit trois lignes d’impression offset pour étiquettes adhésives et une presse numérique; trois lignes de finition (gaufrage, foulage, dorure)et une ligne Ricoh dédiée aux étiquettes sèches. De nouveaux espaces ont vu le jour en parallèle, à l’instar d’une zone dédiée pour le stockage du papier et autres consommables. Prochaines étapes : l’automatisation de certains postes comme celui du contrôle des couleurs ou encore le remplacement d’anciennes presses en fin de vie. «Tout dépendra de la reprise du secteur viticole ou pas, il reste notre principal marché. Aujourd’hui, nous occupons 60% de l’espace atelier : nous avons donc encore de l’espace à l’avenir pour accueillir deux nouvelles presses si le besoin se faisait ressentir», confie Alexandra Calleau. L’imprimerie Galard en a également profité pour doter son service PAO du logiciel Esko pour optimiser les flux, et équiper l’usine d’un nouvel ERP de chez CERM.

Une consommation d’énergie réduite
Un des volets essentiels de ces travaux résidait dans la rénovation énergétique du site de Galard. A cette occasion, 225 panneaux photovoltaïques ont été installés pour couvrir une partie de la consommation électrique de l’usine. Un éclairage LED avec détecteurs de lumière a été choisi, ainsi qu’un système de gestion intelligente de la climatisation, complété par un bardage clair.
«Nous avons également sélectionné avec attention les matériaux pour gagner en confort acoustique pour nos équipes et leur assurer l’environnement de travail le plus agréable possible», indique le directeur de l’usine. Côté consommables, Galard s’est associé à Soprema pour récupérer les glassines des étiquettes pour leur recyclage. Autant de petites initiatives, qui mises bout à bout, permettent de réduire l’empreinte environnementale de l’usine. «Notre modèle de rénovation énergétique va tendre à devenir un standard pour les autres usines du groupe qui vont entamer à leur tour des travaux pour certaines d’entre elles», explique Alexandre Calleau.

Etiquettes : s’adapter à un marché en transition
Expert en valorisation d’étiquettes, Galard est devenu – au fil des ans – un acteur incontournable du marché des vins, puis celui des bières et plus généralement de l’alimentaire. «Le secteur viticole est en souffrance ces deux dernières années, ce qui a impacté notre activité», avoue Alexandre Calleau. «Nous allons très certainement boucler 2025 à la baisse mais nous voulons rester confiants. Les dernières récoltes et vendanges sont bonnes, on s’attend à une stabilité voire un rebond en 2026. En tout cas, l’automne en 2025 est plus positif que celui de 2024. On sent un frémissement du marché à confirmer», poursuit le dirigeant. Conséquence : la nature des commandes évolue. En lieu et place de dorures complexes, les clients misent davantage sur des visuels percutants avec un rendu plus simple et brut, dans l’optique de faire des économies. «C’est là que toute notre expertise et notre expérience nous permettent de proposer d’autres alternatives comme la dorure holographique ou au cuivre sur des références spécifiques ou encore l’ajout d’un vernis en relief, un fini soft touch, des encres fluorescentes», décrit Alexandre Calleau. Un savoir-faire que l’entreprise propose depuis peu à d’autres secteurs qui partagent les mêmes codes du luxe, tels que la cosmétique. «Nous avions historiquement toujours eu une activité assez locale de par notre implantation géographique proche de nos clients viticoles et brasseurs. En cosmétique, le marché est plus global, ce qui a nécessité de restructurer nos équipes commerciales pour attaquer ces nouveaux profils», partage le dirigeant de Galard, qui explore encore d’autres pistes de croissance. Le déploiement récent du réemploi en est incontestablement une. «Nous accompagnons depuis ses débuts Bout’ à Bout’, avec Citeo et France Consigne dans un rôle de conseil quant au bon choix d’adhésif dans le cas d’étiquettes lavables imprimées en offset. Si le marché des vins est encore frileux face au réemploi, celui des bièresest déjà pleinement investi dans cette voie. Nous avons, grâce à cette activité, gagné de belles parts de marché», conclut Alexandre Calleau.